Quatre accidents mortels, à Paris, dans le Pas-de-Calais et à Lyon, un blessé par arme blanche dans la capitale, un autre à Nice, des violences urbaines: la fête a été gâchée dans la nuit après la victoire (1-0) mercredi de la France en demi-finale du Mondial de football.
A Montpellier, un homme de 24 ans est également mort après avoir reçu un coup de couteau à la gorge lors d'une bagarre entre groupes de jeunes dans le centre historique. Cet acte n'est cependant "peut-être pas lié au football" et aux célébrations, selon une source policière.
Vers minuit, un peu plus d'une heure après le coup de sifflet final, un garçon de 18 ans est tombé du toit d'un métro à la station Opéra dans le centre de Paris alors qu'il tentait de sauter sur une autre rame. La préfecture de police a confirmé le caractère accidentel de ce drame.
A Loison-sous-Lens, dans le Pas-de-Calais, c'est une jeune fille de 20 ans qui est morte dans un accident de la route. Elle était assise sur une portière de voiture quand celle-ci a eu un accident.
A Paris, dans le XIIIe arrondissement, un motard a perdu le contrôle de son engin. Parmi les cinq blessés comptabilisés mercredi soir, la passagère de la moto est décédée des suites de ses blessures, a-t-on appris jeudi.
A Lyon, à 04H00, deux amis ont sauté dans la Saône depuis un pont pour honorer un pari qu'ils avaient fait en cas de victoire de la France. L'un d'eux, âgé d'une vingtaine d'années, n'est pas remonté à la surface et son corps a été retrouvé jeudi.
Des affrontements avec les forces de l'ordre, bagarres, agressions déprédations, ont été relevés un peu partout en France.
Un garçon de 18 ans a été blessé par arme blanche près du stade Charléty, dans le sud de Paris, où la rencontre venait d'être diffusée sur écran géant. Soigné durant plus d'une heure sur place, il a été hospitalisé et son état était jugé sérieux jeudi même si ses jours ne seraient pas en danger.
C'est d'ailleurs à Charléty que les premiers incidents de la soirée avaient été constatés avec des bagarres entre groupes de jeunes et des tirs tendus de fumigènes vers les spectateurs.
Sur les Champs-Elysées, les forces de l'ordre ont usé de gaz lacrymogènes pour disperser des groupes de jeunes particulièrement virulents au moment de la dispersion. Une vitrine a été brisée sur la célèbre avenue où le calme n'est revenu que peu avant 04H00. La police a interpellé 189 personnes à Paris.
A Nice, un homme de 25 ans a été sérieusement blessé de cinq coups de couteau durant les rassemblements d'après demi-finale. L'état du blessé était jugé "inquiétant" jeudi mais le pronostic vital n'était pas engagé selon la préfecture des Alpes-Maritimes.
L'agression, dont ni le motif, ni le ou les auteurs n'ont été identifiés, s'est produite vers 01h15 sur la Promenade des Anglais où s'était rassemblée une foule compacte.
Durant cette même nuit, onze personnes ont été interpellées à Nice, six à Cannes, une à Menton, selon la police. La plupart sont accusées de jets de projectiles sur les forces de l'ordre, dont un membre a été légèrement blessé et deux commotionnés à Nice.
A Lyon, des caméramans ont été pris à partie, tandis qu'à Dijon, un photographe du quotidien régional Le Bien Public a été roué de coups par des jeunes en plein centre-ville où des affrontements ont opposé fauteurs de troubles et policiers et où des vitrines ont volé en éclats. Il a brièvement perdu connaissance et a été hospitalisé pour une fracture d'une clavicule et un traumatisme crânien.
Lyon et Marseille ont également connu ce type de violences. Dans le centre de la capitale rhodanienne, des jeunes s'en sont pris à des automobilistes, dévalisant parfois les coffres des voitures. Des cabines téléphoniques ont été vandalisées et des véhicules brûlés.
Des faits de violences urbaines, voitures et poubelles brûlés, ont été relevés dans plusieurs secteurs d'Ile-de-France, notamment dans l'Essonne et le Val-de-Marne.
A La Grande Borne de Grigny, un quartier populaire qui avait été particulièrement concerné par les émeutes de novembre 2005, deux policiers ont été blessés par un tir de cocktails molotov.